Vaut-il mieux être craint qu’être aimé ?

Politique - Relations Internationales - Sociologie - Psychologie

Dans une civilisation contemporaine de l’instantanéité, l’actualité est mondiale : en deux minutes et leurs réactions fusent tout aussi rapidement. Les dirigeants politiques s’entretiennent et s’invectivent entre eux comme s’ils étaient dans la même pièce. Les dires de ces hommes sont rapides et de ce fait moins réfléchis.

Le comportement de Donald Trump  

Les agissements de Donald Trump sont-ils l’expression d’une folie pathologique ou d’une stratégie de dissuasion face à la Corée du Nord ?

De longue date, les deux pays USA et Corée du Nord, n’ont jamais entretenus de relations de quelque type que ce soit, à l’exception de tensions notamment au moment de la guerre de Corée dans les années 1950.

Cette absence de communication diplomatique entre les deux pays est justifiée du fait de l’opposition entre leurs deux modèles. Tout les sépare : le régime politique (démocratie contre communisme), le continent et leur position dans le monde : alors que l’un représente le monde occidental l’autre porte les valeurs d’un autoritarisme de l’ancien bloc de l’est.

Nation de défense des droits de l’Homme et des valeurs de la démocratie, les USA sanctionnent et marginalisent la Corée du Nord pour la poursuite de son programme d’arme nucléaire massive. En effet, la Corée communiste dépense 25% de son PIB pour le domaine militaire, dont déjà 2% sont déjà parti pour le test de tir de missiles. 



Autrefois une guerre a gelé les ententes entre USA et Corée du Nord. D’ailleurs, en Corée du Nord on ne trouve ni ambassadeur Etats-uniens ni français.

Reconnue pour son retour à la doctrine du America First, la politique Trumpienne met un point d’honneur au retour de sa puissance économico-politique comme moyen de  dominer le monde, de s'installer comme premier intérêt hégémonique à l'échelle mondiale et d'incarner le premier décideur. Cette férocité dans les relations internationales s’exprime autant envers l’Europe que l’Asie et notamment la Chine, réel concurrent face aux Etats-Unis sur le plan commercial.

C’est donc dans cette dynamique que Donald Trump ravive les étincelles en menaçant sans filtre le dirigeant Kim Jong-Un. Les attaques verbales traduisent la volonté pour les Etats-unis de mettre un terme au programme nucléaire qui se veut secret au possible tout en se prétendant capable de toucher des ennemis  à l’autre bout du globe. Les invectives laisseront place à l’apaisement, pour le mieux. Cette neutralisation a sûrement été jouée et négociée par les intermédiaires experts en géopolitique au cours des rencontres entre les deux Etats. Ceci sans pour autant que grandes révolutions ou juste évolutions ne soient réellement actées. En effet, aucun traité ou autres documents contraignants n’ont été signé. 

Partout dans le monde cette rencontre de rapprochement historique a rappelé qu’il était préférable d’apprivoiser en communiquant plutôt qu’en exprimant une forme de violence. Si l’hégémonie permet d’être assuré de sa propre puissance, celui qui la porte devient l’objet non seulement des convoitises mais de rivalités naissantes.

Le cas de Poutine : sa froideur est sa force 

Dans un contexte encore plus récent, la guerre initiée et maintenue coûte que coûte par Poutine contre l’Ukraine est une démonstration d'un pouvoir militaire débordant de ses frontières. La volonté Russe est non seulement de conquérir une terre qui est identifiée les journaux pro-poutine comme propriété de l'ex-URSS; mais cette invasion est aussi un moyen pour la Russie de posséder des territoires d’avant-gardes en cas de riposte ou d’attaque de la part de l’occident sous l’organisation de l’OTAN. Donc, agir de manière agressive comme le fait le régime russe c’est imposer un climat de peur aux alentours et ainsi dissuader ceux qui envisageaient de s'aventurer à vouloir lui nuire.

La douceur et la fermeté

La reconnaissance d’un pays en tant que partie-prenante à la scène internationale passe moins par sa diplomatie (Soft Power) que par sa capacité à soumettre les autres Etats à sa volonté (Hard Power), et à sa capacité à réaliser le bien-être de sa population. C’est un fait. Aujourd’hui, c’est peut-être moins au travers de son pouvoir militaire que son pouvoir économique qu’un Etat existe, ce qui pacifie quelque peu le monde, cela dit, ces relations sous-entendent la recherche de positionnement favorable aux intérêts dominant d’un Etat. 

En somme, on n'identifie pas un Etat à travers sa douceur diplomatique. On aborde souvent la présentation d’un État à travers sa puissance militaire ou économique et de son influence sur la scène internationale.

Prenons les deux penchants des deux types de comportement : l’alliance et la fermeté. Faire régner la terreur c’est se créer non seulement des ennemis mais c’est aussi installer un rapport de force obligeant au positionnement d’éléments dominants et d’éléments dominés. C’est établir un climat de tensions implicites, c’est laisser elle les rumeurs sur de potentielles mauvaises intentions contre l’intérêt d'une paix commune et globale.

Est-il possible d’allier les deux : provoquer la crainte et en même temps l’amitié diplomatique?

L'exemple du Japon : excellent soft-power complémentaire à un récent renforcement de sa force armée  et à un investissement dans cette direction. Depuis la génération Z le Japon est devenu contrée de l’idéal : ses animés, ses mangas, sa gastronomie, sa culture du zen… Le pays du soleil-levant est devenu objet d’admiration. En parallèle depuis 2022 le Japon a décidé de doubler son budget consacré à son réarmement, décision qui contribue à l’indépendantisation envers les Etats-Unis encore très présents dans ses bases militaires sur toute l’archipel. 

Une métaphore avec nos relations humaines (approche sociologique)

Il est préférable d’entretenir des relations basées sur l’équilibre et un apport de force égalitaire, fondé sur le respect et les apport réciproques pour avoir des alliés sains qui se préoccupe du bien commun. Non pas des alliés militaires qui comptent l’un sur l’autre uniquement à des fins de protection mutuelle.






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